Les signes…Mouais, bah pourtant…
Dans la semaine, les boss de l’association me contactent.
Andrée est à Compostelle et Patrick, le responsable de la rando de dimanche vient de se charcuter avec une disqueuse, ‘tin…
Ok, j’accepte avec plaisir d’autant plus que j’avais fait moi même la reconnaissance, je serai donc l’animateur du jour…
Nous sommes douze à partir des cerisiers, arrivé à Puyloubier, voilà qu’on nous bloque à l’entrée du village…C’est le Provence – Ste Victoire, une course à vélo rassemblant 1500 coureurs…Vu le temps que l’on a attendu, sont pas dopés ceux là, c’est du brut !
40 minutes de perdues… La journée commence plutôt bien, j’ai en tête la météo qui annonce la pluie dès 17 heures et vu les sprinteurs qui sont dans le groupe aujourd’hui, ça va être compliqué d’y échapper, allez, on y croit quand même !
Départ de l’hostellerie de la Ste V, un peu de soleil mais on aura pas le grand beau, c’est déjà certain…
Nous arrivons à la chapelle du trou, petite pause café puis nous repartons.
Un peu plus loin, nous prenons la photo du groupe au niveau d’un petit sanctuaire, le spot s’y prête très bien…
Lorsque l’on me rend l’appareil photo, la sangle s’accroche dans la manche de la personne qui me le tend… Boom, le Canon tombe en plein sur l’objectif.
Je redresse le matos, à part deux trois petits bobos, on regarde avec Axel, pas de souci, il fonctionne encore… Pas croyable !
Nous continuons notre route, croisement du sentier noir qui part sur les deux aiguilles, le sentier marron que nous suivons est vraiment sans embûches particulières… Un banal sentier.
Derrière moi, patatras, Brigitte se vautre de tout son long en avant, le corps sur le bras gauche… A première vu je me dis que cela n’est pas grand chose, ca sera plus grave que prévu… On se rend très vite compte qu’elle ne pourra pas continuer. J’appelle les pompiers, dans la Ste V, la connexion est très aléatoire, je suis obligé de rappeler à chaque instant… A chaque fois que je rappelle, j’ai une autre voix au bout du fil et à chaque fois j’explique le problème… Conséquence, pas moins de 4 casernes seront mis en alerte et vu les flèches, ils ne seront pas foutu de s’accorder entre eux… On aura même un mec du GIR descendu à tout vitesse de la croix de Provence…
Je dois dire qu’en voyant ces bonhommes rouges, je me suis demandé à un moment donné si le père noël n’allait pas débarquer !
L’intervention prendra du temps, plus d’une heure à l’aise… Je dis à tout le monde d’en profiter pour grailler dans la petite grotte à proximité. Perso je boufferai après en courant, pas question de laisser Brigitte seule avec des inconnus d’autant plus qu’elle flippe déjà du baptême programmé.
Une fois sur place, l’hélico embarque puis s’éloigne après diverses manœuvres, je décide de continuer l’aventure… On a encore le temps d’échapper à la pluie. C’était sans compter sur mes sprinteurs du jour.
Nous passons par la marbrière, puis vient enfin le refuge Baudino… Ce qui me prend une demie heure d’habitude se transforme en quelques heures… Nous perdons un temps précieux, je me rends à l’évidence, nous aurons la pluie bien avant le parking…Arf ! Tictac, 17 heures… La pluie annoncée est au rendez vous…
L’une n’avance pas mais c’est pas nouveau, l’autre à des crampes et je suis aux aguets derrière elle en l’assurant dans les descentes par le sac à dos. Ca commence à glisser à mort, c’est un combat permanent, devant, Didier trace et il a bien raison.
Après la descente périlleuse, nous faisons tous contre mauvaise fortune bon cœur sur le sentier qui commence à devenir gras… La pluie tombe généreusement.
M’en tape un peu, le plus dur est derrière nous. Plus aucun risque.
Nous arrivons au parking complètement…fluide
, hophophop, on ne rentre pas de suite dans les bagnoles, d’abord, re-photo de groupe, ça vous apprendra !
Une belle journée entre les refuges Cézanne et Baudino…Je pense qu’on est pas prêt de l’oublier…
Eric, le 29 avril 2018